Sur les sites préhistoriques, la position n'est pas fortifiée. L'homme utilise les anfractuosités naturelles du terrain en y ajoutant quelques obstacles. Au temps des Romains, les camps sont élaborés suivant un tracé permettant d'organiser une bonne défense. On privilégie déjà les points culminants mais, les constructions emploient encore souvent le bois comme matériau. Au VIII siècle (Charlemagne), les fortifications sont de plus en plus faites en pierre. Cela se confirmera au IX siècle avec les invasions normandes et l'établissement progressif de la féodalité.

Au moyen-âge apparaît donc une fortification dont la représentation majeure est le château, résidence du seigneur et, capable de tenir un siège. Son aspect évolue pour tenir compte des armes (catapulte, bélier ...etc) et des techniques d'attaques.

Mais dès le XIV siècle, l'artillerie à poudre fait son apparition. Le château adopte alors des murs épais, au profil supérieur arrondi pour dévier les tirs et, talutés à la base pour éviter la sape. Mais si l'ouvrage est maintenant semi-enterré pour réduire sa silhouette et ainsi moins s'exposer aux tirs directs, il intègre aussi des dispositions nouvelles pour l'emploi de son artillerie propre.

L'ère des bastions (XVI siècle). Les tours d'angles disparaissent pour être remplacées par des constructions aux formes saillantes avancées qui permettent de battre des feux tous les angles de l'édifice. Il n'est plus question de châteaux mais simplement de places fortes dont les plans aux allures très géométrique seront la spécialité de l'ingénieur du Roi : VAUBAN.

Les guerres successives et les nouvelles améliorations de l'armement rendront de plus en plus inefficaces les bastions des places fortes. Aussi, dès le milieu du XIX siècle, l'idée de créer un fort détaché et relié par gallerie progresse. La notion de place forte s'efface au profit d'ouvrages régulièrement espacés et s'appuyant mutuellement. En 1874, le Général Séré de Rivières mettra au point son système de défense reprenant ces principes.

Vers 1885, la mélinite, nouvel explosif très puissant contraint les ingénieurs militaires à reconsidérer les fortifications : Disposer les pièces d'artillerie à couvert et augmenter les protections. Cependant la situation reste critique.

La solution viendra de deux innovations: le cuirassements et le béton. Les anciens forts sont bétonnés et équipés de blindage métallique. La guerre de 1914-1918 (à travers notamment les forts de Verdun et Douaumont) permettra de tirer les enseignements nécessaires à l'élaboration d'un nouveau type de fortification, celui-là même employé pour la "Ligne MAGINOT".

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Le principe de la fortification "moderne">>>